A DÉCOUVRIR : Dossier spécial du Nouvel Obs "Santé - Environnement"
Des extraits en exclusivité du livre d'André Cicolella, président du RES, "Toxique Planète" (sortie le 10 octobre) Source : Nouvel Obs
Les maladies chroniques ne frappent pas le territoire de façon uniforme. C'est ce que révèle le chercheur André Cicolella dans son livre "Toxique Planète", dont "l'Obs" publie des extraits.
Cancers, diabète, AVC... les maladies région par région André Cicolella est chercheur à l'Ineris (Institut national de l'Environnement industriel et des Risques). C'est aussi un lanceur d'alertes : il est président du très actif Réseau Environnement Santé, à l'origine des deux lois interdisant le bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires. Dans son livre "Toxique Planète, le scandale invisible des maladies chroniques" (Seuil, sortie le 10 octobre), dont "l'Obs" publie des extraits en exclusivité, André Cicolella dévoile l'incroyable inégalité sanitaire selon les départements. Les facteurs de risque vont même de un à trois selon les pathologies (voir les cartes ci-dessous). Si les populations sont aussi inégalement touchées, c'est, avance le chercheur, que le contexte environnemental propre à chaque lieu de vie serait à l'origine de plus de 50% des cancers constatés.
Les recommandations pour le 3ème plan cancer (2014-2018) que vient de remettre Jean-Paul Vernant, professeur à l'Université Pierre et Marie Curie, aux ministres de la Santé et de la Recherche, repose sur le même constat. Dans la liste des recommandations, on trouve une partie entière consacrée au "contrôle de l’exposition aux risques environnementaux" qui sont, selon le professeur, mal connus et mal estimés. Il recommande par exemple de diminuer l'exposition aux gaz d'échappement des moteurs diesel.
Pour André Cicolella, "l'urgence, c'est que le ministère de la Santé et l'INVS (Institut national de veille sanitaire), dont c'est précisément la mission, analysent les données régions par régions, publiées par l'assurance-maladie, et qui, pour le moins, interpellent. Comprendre, même partiellement, l'inégalité de ces évolutions permettrait sans doute de beaucoup mieux évaluer les causes de la déferlante de cancers de la prostate (71.000 nouveaux cas par an) ou du sein (53.000 par an), de maladies cardiovasculaires ou de diabète pour toute la France. Et d'entrer dans une logique de prévention, moins coûteuse pour la santé, voire pour le système d'assurance maladie.
A LIRE. L'intégralité de l'interview d'André Cicolella, les extraits exclusifs de "Planète toxique", et les tableaux de la prévalence des grandes maladies chroniques département par département, dans "le Nouvel Observateur" jusqu'au 9 octobre. |